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Quilotoa

du 14 au 15 septembre 2015, alt. 3900m
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1 heure et demi de bus après Banos m’amène à Latacunga, enfin à la sortie d’autoroute de Latacunga, puisque c’est là que le bus me jette. Je remonte donc la bretelle où je saute dans un autre bus qui passait par là et qui m’amène 4km plus bas, au terminal. En chemin je peux observer le volcan Cotopaxi qui fume toujours depuis le mois de juillet… De là je change rapidement pour un autre bus qui monte à Quilotoa en 2 ou 3 heures, franchement je sais plus, c’est comme prendre le train entre Lausanne et Renens, ça compte pas, la distance est si ridicule…
Quilotoa est un petit bled des andes équatoriennes, perché à 4000 mètres d’altitude, à 2 pas du lac de cratère du même nom, c’est justement mon objectif. Je passe la journée à repérer les lieux, découvrir « l’artisanat local » c’est les mêmes ponchos et bonnets andins en poil de mammouth d’alpaga que je vois maintenant depuis mon arrivée au Chili… Je fais connaissance à la guesthouse autour du feu, de français qui ont fait la marche autour du cratère. Le lonely planet annonce 6 heures, les français de la guesthouse l’ont fait en 3h45. Bon ils ont aussi fait l’Aconcagua il y a 3 ans (le plus sommet d’Amérique du Sud), donc la montagne ils connaissent. Ils me refilent des tuyaux, et on partage nos expériences de backpackers, classique quoi! Après un souper pas terrible pour pas dire dégueu, je rejoins mon dortoir où quelqu’un nous a heureusement allumé la cheminée car on se les gèle à cette altitude avec un vent constant à 40 km/h.
Je me glisse sous les 3 grosses couvertures qui me servent de couette, genre tapis de salon de 3 mètres sur 3, je peux plus bouger avec ce poids. Je passe une nuit quasi blanche, puisque je n’arrive pas à dormir, à cause de l’altitude, des 2 nanas ronfleuses du dortoir ou parce que je me lève régulièrement pour remettre une bûche dans cette cheminée, seule source de chauffage de la chambre mal isolée. Probablement pour les 3 raisons.
Le matin je ne tarde donc pas à partir pour cette marche. Il fait beau mais le vent est bien là. Le tracé le long de la crête du cratère n’est pas tout plat, et la moindre difficulté est essoufflante à cette altitude. Le paysage est somptueux! Je marche en solitaire et c’est très beau, ça permet de beaucoup réfléchir (ça change de d’habitude diront certains :-)) et je ressasse encore beaucoup ces Galápagos… Finalement j’arrive au bout de l’effort après 4 heures! Il en fallait pas plus. Je suis crevé! Vite un, un bus qui redescend à une altitude respirable! Retour à Latacunga, au terminal, j’entends un chauffeur de bus héler : « Quito! Quito! Quito! Quito! Quiiitoooooooo! ». Pour être sûr je lui ai demandé s’il allait bien à Quito, il a rien dit, j’ai souris et je suis monté dans le bus, je crois que je me dirige vers Quito….

Galapagos suite et fin

du 2 au 8 septembre 2015

J’avais promis un aperçu des Galapagos vues d’en dessous, mais j’ai oublié de préciser à quel point c’était difficile de trouver un endroit ou s’assoir, tellement ces iles sont remplies d’animaux…

Concernant les vues du dessous, les Galapagos constituent un magnifique site de plongées. Les animaux présents ici dessous sont nombreux voire uniques pour certains. J’ai plongé à 8 reprises, dont 6 avec Macaron Dive Club, un gars hyper sympa du coin, qui filme ses plongées avec une bonne caméra dans un bon gros caisson, et pas avec une GoPro. Il fournit les vidéos gratuitement contrairement à d’autres club de plongées. Bref c’était fantastique.

NB : les amateurs remarqueront que sur certaines images je respire avec mon détendeur de secours. L’enbout de mon détendeur principal m’arrachait la bouche, rien de plus 🙂

NB2 : la visibilité au Galapagos en septembre n’est pas toujours optimale, notamment à cause du courant de Humboldt, un courant froid qui vient du sud et qui amène beaucoup de nourriture pour la faune, mais qui trouble la visibilité, en plus d’amener de l’eau assez froide…

NB3 : juste avant la toute première plongée, il y avait 3 orques en surface, c’est beau et impressionnant mais c’est le dernier maillon de la chaine alimentaire, donc la plongée qui a suivi cette rencontre a été assez calme, puisqu’il y avait plus grand-chose à voir 🙂 (le nom anglais de l’orque, c’est « killer whale » = tueur de baleine)

Baños

du 9 au 14 septembre 2015, alt. 1800m
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7 petites heures séparent Guayaquil de Banos. Que j’aime ce petit pays! Les distances en bus sont courtes!
Je laisse donc Anne de Brisbane au terminal de bus, je pars pour le Nord, elle retourne vers le sud (pour ceux qui suivaient pas, on s’était rencontré dans le bus à Mancora au Pérou).
Banos est une petite ville au coeur d’une vallée, sous le volcan Tungurahua. Nombre de backpackers et quitonos y viennent pratiquer nombres d’activités, comme le rafting, tyrolienne, et pour ma part du VTT, de la marche et du parapente. Enfin pour le parapente, paragliding en english, c’était plutôt du parawaiting, puisque à part attendre une demi-journée que le vent se calme, je n’ai rien fait d’autre.
La promenade à vélo et la marche étaient par contre sympa, c’était l’occasion de voir les tyroliennes équatorienne, à la sécurité douteuse, et de rencontrer des gens et causer voyage…
Je me suis surtout poser pour digérer ces 15 jours de folies au Galápagos, prenant le temps de me remémorer les événements tout en triant photos et vidéos. J’ai aussi essayé de me relaxer aux « Bains publics », avec une eau naturellement chauffée par le volcan, Banos portant bien son nom, ou pas : les 3 bassins, l’un froid, donc déserté, l’autre assez chaud, bondé, d’une couleur boueuse, avec encore moins de visibilité qu’en plongée au Galápagos, et le dernier, brûlant, où je n’ai pas trempé plus que la cheville. Vivement Lavey-Les-Bains!
Alors que je comptais changer d’endroit, je suis finalement resté à Banos pour regarder la finale de l’US Open, convaincu que Roger engrengerait son 18eme « majeur », mais la pluie à NYC a retardé la rencontre et le seul bar qui l’aurait diffusé à Banos a alors fermé. Finalement je suis tombé sur le couple australien rencontré sur la croisière et avec qui j’ai plongé par la suite, on a soupé ensemble et donc aux oubliettes la finale… Vu l’issue du match, j’ai rien raté.
La suite, direction Quilotoa. Et pour les Galápagos vus du dessous c’est pour bientôt…

 

En croisière aux Galapagos

du 23 août au 1er septembre 2015
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Après plus de 32 semaines passées à voyager à 2 à travers le globe, je me retrouve désormais seul. Enfin ça n’a pas été de longue durée, puisque dans le bus pour Guayaquil j’ai rencontré « Anne de Brisbane », et dans la ville même, « Joel de Manille ». On a bu des verres ensemble, discuté, partagé, bref, tout ça pour dire que voyager seul c’est voyager avec le Monde. Joel passait 10 jours en Equateur avant de retourner aux Philippines, car il travaille pour un armateur qui a un bateau aux Galapagos. Les Galapagos, c’était justement la venue d’Anne de Brisbane à Guayaquil, point de départ de toutes excursions sur l’archipel. J’allais pas passer à côté de l’occasion?! Après avoir arpenté les agences de voyage de Guayaquil (la plus grande ville d’Equateur), on trouve finalement une offre pour une croisière « last minute » de 8 jours et 7 nuits. Décollage le 25 août pour une expérience extraordinaire sur les fameuses îles où un célèbre M. Darwin a développé sa théorie de l’évolution et de la sélection naturelle.
Me voilà donc sur un beau bateau pour 8 jours, à parcourir avec 13 autres intéressés, 9 membres d’équipage et 1 guide naturaliste originaire des Galapagos, les îles de l’Ouest, puisque je me réserve celles de l’Est pour la visite à pied et « à palmes » 🙂

En général on navigue la nuit, c’est pas toujours facile de dormir, mais je ne souffre jamais du mal de mer. Il faut juste trouver la bonne position dans le lit, car de côté, j’ai tendance à tomber à cause du gîte, le tangage c’est mieux !
Nos journées se déroulent pour la plupart ainsi :
7h00 : déjeuner
8h00 : zodiaque jusqu’à l’île de la journée
10h30 : snorkeling
12h00 : dîner sur le bateau
puis « siesta » pendant qu’on navigue jusqu’à
15h00 : 2ème randonnée sur l’ile
16h30 : snorkeling
19h00 : briefing pour la journée suivante et souper.
Ensuite je sirote une bière ou 2 avec les autres, mais pas très tard, les journées sont fatigantes 🙂

Le guide est passionnant et passionné, il parle parfaitement l’anglais, ça me change des autres guides qu’on a eu jusqu’à maintenant. Les autres participants sont intéressants et sympas, on est 10 « jeunes » et il y a 2 couples d’un certain âge, « bonne équipe bonne ambiance tcheu alors! ».

Les Galapagos, c’est des îles volcaniques protégées par le parc national du même nom, un site classé au patrimoine mondial de l’Unesco, car on y trouve une quantité hallucinante d’espèces endémiques!! La nature y est vraiment reine, et les animaux, en quantité, n’ont que faire des quelques touristes venus les observer. J’ai adoré pouvoir les scruter en toute facilité sans les perturber. Ils ne se sont d’ailleurs pas gênés de voler « en rase-motte » au-dessus de ma tête ou nager à mes côtés sans le moindre souci.

Un des emblème du parc, c’est le « fou à pieds bleus », curiosité de la nature qui porte très bien son nom :

Il y a aussi l’iguane marin, qui lézarde au soleil après avoir nagé dans la mer à la recherche d’algues :

Tout un tas d’oiseaux différents, notamment la frégate, dont le mâle gonfle un ballonnet rouge sous son cou (ça prend 45 minutes pour le gonfler!), pendant la période de reproduction (vachement pratique pour draguer), le cormoran aptère (un cormoran qui après avoir migré aux Galapagos, ne se sert plus de ses ailes, ne vole plus, mais plonge et nage comme un pro)  :

Mais aussi des otaries, lions de mer et les fameuses tortues :

J’ai eu aussi la chance d’observer les derniers manchots des Galapagos, puisqu’ils en reste entre 800 et 2’000 selon les estimations, et que les scientifiques estiment qu’ils disparaitront cette année à cause du phénomène climatique El Niño qui s’annonce très puissant en fin d’année, causant ainsi un réchauffement des eaux et par conséquent un abaissement dans les profondeurs de la nourriture nécessaire à sa survie… 🙁

Pour finir, quelques photos en vrac des paysages et d’autres animaux croisés

Bref, découvrir cet archipel en croisière, c’était vraiment chouette, car ça permet de sortir des sentiers battus, c’était une très belle expérience!

A suivre : Les Galapagos vu d’en dessous 😉